Elle, insolente éternité

Sur ces clichés où l’air se fige,
Elle n’est plus une ombre, mais une liturgie.
La femme y règne, loin des artifices,
Protagoniste d’un monde où elle se glisse.

Son regard vague, loin des rivages,
Elle toise le vide, maîtresse des nuages.
Un verre de vin rouge à la main suspendue,
Elle fume, nonchalante, l’instant défendu.

Un bras d’honneur à la tradition si fière,
Elle éteint la louange d’un homme éphémère.
Libre et crue, selon ses propres désirs,
Elle rit du culte, s’en moque à loisir.

Toujours vêtue de cette fausse innocence,
Elle joue avec l’ombre et la connivence.
Car sous la dentelle, l’enfant est lucide,
Elle sait les regards, ces appâts avides.

Son regard noir, un cri, une barrière,
Méfiance qui danse sous la lumière.
Elle souligne, ironique, le jeu cruel,
D’être proie et muse sous le même ciel.

Alors elle pose, reine insoumise,
Le cliché s’imprègne de sa reprise.
Ni idole, ni martyre, juste elle-même,
Une femme en feu, un poème qui sème.

  • Shot with a Mamyia 645 + Mamyia Sekor 50mm
  • Light Setup: Cobra flash
  • Post Prod: Negative lab pro & Photoshop
  • Film: Kodak Gold 200